Maroc : coups sur coups
20 septembre 2017
Lecteur, on a eu l’idée de lancer une série de textes « coups sur coups ». Le principe? Visiter une ville, un pays ou un endroit et te donner un aperçu de notre expérience personnelle: nos coups de coeur, nos coups de chance, nos coups de blues, nos coups de grâce et ce qui vaut le coup d’oeil. Bref, du coups sur coups à son état pur.
Destination de plus en plus prisée par les backpackers, le Maroc est notre sujet du jour.
Coup de cœur
J’ai eu un coup de cœur tout particulier pour les communautés berbères. Ces gens qui vivent reclus dans des petits villages bordant le désert ont énormément de choses à nous apprendre quant à notre rapport avec la vie et la société de consommation de masse dans laquelle nous nous situons. Souvent peu alphabétisés et vivant dans des conditions parfois précaires, ils n’en perdent pas moins leur joie de vivre et les connaissances qu’ils acquièrent au fil du temps et de leurs rencontres.
J’ai été à la fois ébahie et ébranlée par leur culture, leur vision de la vie et surtout leurs connaissances, malgré le peu d’éducation qu’ils ont pu recevoir. Et s’il y a un moment où ces émotions se sont chamboulées dans mon âme, c’est bien le soir où nous avons troqué nos téléphones pour des tam-tams et autres instruments de musique traditionnellement arabes, jouant avec eux des chansons du monde entier, au rythme de la nuit.
Coup de blues
Tu vas peut-être trouver ça idiot, mais ce qui m’a manqué le plus du Québec, c’est sans aucun doute le respect de la signalisation et du code de conduite. Comment on fait pour traverser la rue si la priorité piéton n’existe pas et que le feu de circulation n’est présent que pour rajouter un peu de couleur aux quatre coins d’une intersection? Et que dire de la manière dont ils conduisent? Jamais des trajets en voiture ne m’auront paru aussi longs… et m’auront rendu si malade! Dans ces moments-là, je t’avoue que je m’ennuyais bien gros de ma maman.
Coup de gueule
S’il y a une chose que je déteste et qui ne me manquera certainement pas au Maroc, c’est toute cette culture de la négociation. Tu ne veux pas insulter le commerçant en lui proposant un prix trop bas, mais tous les deux, vous savez pertinemment que le prix affiché ne correspond en rien à la valeur réelle de l’objet. Et même quand tu ne veux pas négocier, tu es obligé, parce qu’on te saute dessus en te disant qu’on te propose le meilleur prix et que tu ne trouveras rien de mieux ailleurs.
Ce que je détestais négocier par-dessus tout, c’est les taxis. Alors qu’un te dis que c’est un tarif fixe et que peu importe le chauffeur, le prix sera exactement le même, tu te promènes un peu, question de sortir des sentiers battus et de la cohue urbaine et tu trouves un transport pour un tarif trois fois moindre. Je parle par expérience!
Coup de chance
Fès est une des plus grandes villes du Maroc. Capitale des arts et de la science, la ville abrite la plus vieille médina, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Le problème? Il est facile de s’y perdre tant les souks jaillissent de partout. Et veux, veux pas, on doit se méfier des gens à qui on demande un chemin. Parfois, ceux-ci tentent de nous attirer à l’autre bout de la ville ou nous accompagnent à bon port, mais espèrent recevoir de l’argent en échange. La deuxième option ne te semble peut-être pas si mal, mais peu importe le montant que tu donnes, ces personnes ne sont souvent pas satisfaites et ne se gênent pas pour le dire, voire en exiger plus.
Or, c’est devant une impasse que nous avons été obligées de demander notre chemin à des gens. Par chance, nous sommes tombées sur une dame et son frère, qui nous ont traité comme si on était des membres de leur famille, évitant les lieux trop achalandés et nous menant à bon port, en s’assurant que nous soyons en sécurité.
En un coup d’œil
Si le Maroc figure parmi tes destinations de prédilection ou que tu es déjà en train de planifier ton voyage, tu dois forcément avoir entendu parler de la ville de Chefchaouen. Située au nord du Maroc, à quelques dizaines de kilomètres du détroit de Gibraltar qui relie l’Afrique à l’Espagne, la ville que l’on appelle la Perle bleue vaut vraiment le détour. Les marchands y sont moins agressants que dans les grandes villes et chaque recoin de la médina regorge de surprises. Si vous décidez de rester plus longtemps dans la région, vous devez vous rendre aux cascades d’Akchour, à 25 kilomètres de Chefchaouen. Bien que ce soit un lieu quelque peu touristique, il est possible de prendre divers chemins, de s’abandonner à la nature et de se trouver isolé du reste du monde.
Et toi, qu’as-tu préféré dans ton voyage au Maroc?
Courverture : Laia Glosa Gil
Bon résumé, intéressant pour qui voudrait y aller