SWAP : Simple… Walk Around Puzzled

«Tout a débuté en 1975, lorsque nous avons commencé à aider les jeunes Canadiens et Canadiennes à réaliser leur rêve d’aller vivre et travailler dans différents pays du monde. […] [Notre] mission est de vous offrir les meilleures expériences internationales à moindre coût, que ce soit de travailler à Londres, faire du bénévolat dans un orphelinat indien, d’enseigner l’anglais à l’étranger ou tout simplement de vivre à deux pas d’une plage en Australie.»
Source: SWAP

L’acronyme SWAP ne te dit peut-être rien, mais il s’agit de l’une de ces multiples façons de voyager plus longtemps dans le pays de tes rêves, en appliquant pour un visa de vacances-travail. Pour l’avoir testé avec mon voyage en Irlande, j’ai eu envie de te donner mes impressions sur ce programme. Est-ce que l’organisation SWAP vaut la peine d’être considérée dans tes plans de voyage à long terme? La réponse est oui et non.

Définir son voyage

D’abord, je crois que la première étape avant de partir en voyage, c’est de définir quel type de voyage tu veux accomplir. Si tu es comme moi, incertain et anxieux, tu ne peux pas sauter cette étape primordiale qui te sauvera bien du trouble. Commence par choisir où tu veux partir : Europe? Amérique du Sud? Asie? Les possibilités sont quasi infinies! Ensuite, tu dois décider combien de temps durera ton exil : quelques jours? quelques semaines? quelques mois? Tout dépend de toi. Enfin, dans le cas d’un voyage sur une longue période, tu dois définir la raison de ton voyage : pars-tu à la découverte du monde ou souhaites-tu plutôt poser tes valises quelque part et travailler?

Tu me vois probablement venir, mais le type de voyage que tu feras est sans aucun doute le principal facteur décisionnel dans l’utilité d’un visa de vacances-travail.

Ce que je veux dire, c’est qu’un voyage backpack où ton unique objectif est de visiter des endroits fantastiques ne requiert pas de visa de vacances-travail*. Je ne te recommande alors pas le programme SWAP. Par contre, si tu cherches à t’installer quelque part et à expérimenter la recherche d’emploi dans un pays étranger, SWAP deviendra rapidement ton meilleur ami.

*Ceci ne veut toutefois pas dire que tu n’as pas besoin de visa pour entrer dans un pays. Certains demandent automatiquement un visa pour passer les frontières (ex : Cuba), alors que pour d’autres (ex : France, Belgique), il ne t’en faut un que si tu restes plus que 90 jours.

Pourquoi choisir SWAP ?

Le programme SWAP offre plusieurs avantages non-négligeables et nettement intéressants pour habiter à l’étranger.

D’abord, un soutien technique est mis à ta disposition. Celui-ci est fréquemment actualisé à travers les médias sociaux qui partagent de l’information sur des emplois, des logements à louer ou même des évènements dans la région.

En t’inscrivant au programme, tu obtiens aussi une garantie de date de réception de ton visa, avant ton départ (utile pour acheter le billet d’avion à l’avance, nécessaire pour obtenir le visa).

Le bureau local dans le pays étranger en association avec SWAP te fournit, quant à lui, une adresse à laquelle tu peux recevoir colis et lettres. C’est aussi là que tu peux te référer à des gens qui connaissent le mieux le programme pour toute question qui te taraude.

Enfin, le visa de vacances-travail – et c’est là qu’on y retrouve sa principale utilité – offre la possibilité et le droit de travailler dans à peu près n’importe quel domaine, dans un pays étranger.

Petit bonus SWAP : le programme donne deux coupons pour une nuit gratuite dans une auberge jeunesse, à ton arrivée!

Par contre, plusieurs inconvénients s’ajoutent à ce programme.

Celui coûte plutôt cher : environ 600$ (pour l’Irlande; plus cher pour d’autres destinations). De plus, en Irlande, par exemple, il y a un frais de 300 euros à débourser pour « activer » le visa (obtenir la carte de citoyen temporaire) en territoire irlandais, mais c’est une surprise pour le participant puisque ce n’est mentionné nul part dans les documents SWAP!

Par ailleurs, la garantie de réception du visa à temps est intéressante, mais inutile si les billets sont achetés 3 mois ou plus à l’avance.

Enfin, le programme offre bel et bien un support à distance sur les réseaux sociaux, parfait pour quelqu’un en recherche d’un emploi. Le problème, c’est que les stratégies marketing employées ciblent davantage les jeunes voyageurs et non les professionnels.

L’erreur à ne pas faire

Ici, je ne peux pas mieux m’exprimer : SWAP cible les mauvaises personnes pour son programme. Ça semble un programme parfait pour le voyageur canadien qui veut rester dans le pays de ses rêves plus de 3 mois (90 jours). Pourtant, ce n’est pas le cas.

Le programme est un choix très intéressant pour un séjour professionnel, un changement de carrière ou simplement pour s’installer ailleurs. Chercher un emploi à l’étranger est une expérience grandement agrémentée par SWAP.

Par contre, le programme reste, à mon humble avis, un très mauvais choix – même qu’il ne devrait pas en être un – pour un voyage de tourisme en backpack. 

Faites attention, si vous ne voulez pas un emploi, mais plutôt faire un séjour de volontariat. Renseignez-vous quand même, car certains pays requièrent un visa spécifique.

Dans mon cas, j’ai fait le choix de vouloir rester dans le même pays, soit l’Irlande, plus de 3 mois. Cela nécessitait donc un visa puisque j’étais voyageur canadien dans le territoire de l’espace Schengen. Il faut savoir que c’était ma première expérience en voyage seul. Je n’avais donc pas la moindre idée du type de voyage qui m’interpellait le plus ni comment je déciderai de vivre en Irlande (travail ou tourisme). Maintenant que je suis rentré au bercail, je sais que je préfère voyager ici et là, au gré du vent. Et c’est pourquoi je regrette d’avoir payé pour le programme SWAP et cette somme surprise de 300 euros.

Verdict

SWAP est un choix très intéressant pour s’installer à l’étranger et y trouver un emploi. Je l’utiliserai probablement dans le futur. Mais ce n’est pas le choix à faire pour un voyage de tourisme en backpack.

Couverture : SWAP