Objectif Zéro Déchet: des trucs pour mieux relever ce défi

Lecteur, on ne va pas se mentir. On est bien conscient qu’on n’est pas les meilleurs quand vient le temps de prendre soin de notre planète comme on le devrait. Par contre, on ne peut pas non plus rester passifs devant les initiatives que certains entreprennent, tel que l’objectif Zéro Déchet, une idée de Bea Johnson.

Le principe

En bref, le principe d’un mode de vie Zéro Déchet consiste, comme son nom l’indique, à générer le moins de déchets résiduels possible. On évite donc le gaspillage, pour se concentrer sur la santé de l’environnement et de l’économie locale.

Je suis loin d’être une experte en la matière. Je commence à peine à faire plus attention. Mais si j’ai appris une chose, c’est qu’atteindre cet objectif ne se fera certainement pas du jour au lendemain. Ça demande de l’organisation et surtout, beaucoup de volonté (ce que je n’ai pas toujours, je l’admets). J’essaie tout de même de faire ma part pour l’environnement et, disons-le, ma bonne conscience. Fait que je t’ai fait une liste des petits trucs que j’ai peu à peu – ou que j’envisage – intégré dans mon quotidien, afin de m’aider à diminuer considérablement la quantité de déchets que je génère.

Côté bouffe

Je suis littéralement tombée amoureuse des épiceries en vrac. Comme j’habite seule et que je mange de petites portions, savoir que je peux enfin acheter la quantité exacte d’un produit dont j’ai besoin – plutôt que de le jeter parce que je ne l’ai pas mangé à temps – est un réel bonheur. Ce type de magasins offre de tout, allant de la farine aux noix, en passant par le crémage à gâteau (oui oui!) et même le shampooing. Le principe est simple: tu amènes tes pots et contenants, tu les remplis selon la quantité que tu veux et tu passes à la caisse. Même si tu paies au poids, ne t’inquiète pas : les gens derrière la caisse prennent le temps de peser tes contenants vides dès ton arrivée, pour le soustraire dans le calcul du prix. C’est fou ce que tu peux avoir pour 10$!

Mes bonnes adresses:

• Bulk Barn : il en existe un peu partout au Québec.
• Frenco: 3985 boulevard St-Laurent, Montréal.
• Épicerie LOCO: 422 Jarry Est, Montréal.

Les épiceries en vrac ne vendent malheureusement pas de produits frais (ou elles sont peu nombreuses). Tu vas me dire: « Hélène, des fruits et légumes, ce n’est pas suremballé! » Lecteur, tu vas penser que je suis une freak, mais les fruits et légumes que tu achètes à l’épicerie traditionnelle sont étiquetés (eh oui : même des petits détaux comme ça ne m’échappent pas!) et en général tu les disposes dans un sac en plastique. Au moins, tu peux toujours composter ces aliments. Le pire, ce sont les viandes : les plats de styromousse dans lesquels elles sont emballées ne peuvent pas être recyclés.

Je ne prétends pas avoir la solution à tout – bien au contraire – mais je me permets de te suggérer une alternative meilleure pour ta santé et celle de l’environnement: un abonnement à un panier bio. Tu reçois un panier de fruits et légumes à une certaine intervalle (chaque semaine, chaque mois, etc.). Non seulement ces produits viennent, en général, directement de producteurs locaux (donc pas d’étiquettes et moins de coûts), mais en plus, ils sont biologiques et te permettent de découvrir une multitude de nouveaux aliments #DesTopinamboursQuosséçô. Tu peux obtenir un abonnement auprès de Lufa Farms.

Enfin, j’ai envie de te parler d’une initiative qui voit peu à peu le jour et que je trouve brillante : le frigo communautaire. Tu as acheté trop d’un aliment et tu as peur de devoir le jeter? Au lieu de le gaspiller, fait un heureux et va le porter au frigo communautaire de ton quartier. Tu peux également te servir des aliments dans le frigo, et ce, gratuitement.

D’autres petits trucs à implanter dans ton quotidien

• Les DIY, c’est pas juste beau. Ça permet d’éviter une quantité énorme de déchets, de recycler ou de réutiliser des matériaux, voire de te découvrir une passion! N’hésite pas à te mettre à la popotte : tu verras que tu auras beaucoup moins de déchets en cuisinant davantage.
• Dans la même optique, évite d’aller te chercher un sandwich au café du coin, le midi. Fais plutôt ton propre lunch (ton portefeuille te remerciera aussi), en le disposant dans des plats en plastique. N’oublie pas les ustensiles en métal et une serviette en tissu pour remplacer la napkin. Par ailleurs, troque les bouteilles en plastique pour les tasses de voyage : l’eau du robinet est excellente.
• Consomme le plus possible des produits locaux.
• Magasine dans les friperies et les ventes de garage ou fais du troc. Ton amie veut jeter sa camisole, alors que toi tu t’en cherches une depuis des lustres? Demande-lui si tu peux la prendre, tout simplement. Si tu veux que ce soit donnant-donnant, n’hésite pas à lui proposer un morceau de ta garde-robe ou un échange de vêtements.
• Vérifie les pratiques des magasins. De plus en plus d’entreprises prennent un virage écoresponsable, question de promouvoir la santé de l’environnement. Pourtant leurs produits ne sont pas nécessairement plus chers!

https://www.instagram.com/p/BQjDK_IBaPl/

• Loue, partage ou emprunte: que ce soit une auto ou tout autre objet, penses-y deux fois avant de l’acheter. Emprunter un livre à la bibliothèque est gratuit (et elles ont bien plus que des livres!). Faire du covoiturage est moins coûteux et te permet de rencontrer du monde sympathique.
• Refuse ce dont tu n’as pas besoin: mets la mention « Pas de circulaire » sur ta boîte aux lettres et n’accepte pas les cadeaux gratuits ou échantillons que tu sais que tu n’utiliseras pas.

N’oublie pas que le virage vers un mode de vie Zéro Déchets ne se fait pas en un claquement de doigts. Fixe-toi de petits objectifs quotidiens ou hebdomadaires et mets en place des stratégies pour les atteindre. Comme l’initiative est de plus en plus en vogue, il est plus facile de trouver des entreprises qui promouvoient ce mode de vie (épiceries en vrac, frigos communautaires, etc.)!

Couverture: Toa Heftiba