La femme de ma vie
31 juillet 2017
J’ai envie de te conter une histoire. L’histoire de deux petites filles qui se sont rencontrées dans un parc, alors qu’elles n’avaient que deux ans. L’histoire de la femme de ma vie. L’une était blonde, l’autre, brune. Ces petites filles-là étaient inséparables. Elles jouaient ensemble à longueur de journée et partageaient tout. Absolument tout. Bref, une histoire d’amitié bien classique et probablement déjà vue. Sauf que non.
Lecteur, tu dois le voir venir : l’une de ces petites filles, c’était moi. J’ai rencontré cette blondinette alors qu’elle se faisait garder par sa grand-mère. Et aussitôt dit, c’est devenu mon amie, mon âme soeur cosmique. Mais le destin nous a séparé alors que mes parents empilaient les boîtes dans le camion de déménagement. Pour être bien honnête, par contre, je ne me souviens pas vraiment de cette période. Les seuls souvenirs vagues qu’il me reste sont ceux d’une petite blonde rencontrée dans un parc.
Ce n’est que trois ans plus tard que la vie nous a réunies à nouveau, alors que je faisais mon entrée en maternelle et que je retrouvais cette petite fille dans ma classe. Un vrai miracle, me disais-je! Mais cette vie qui avait fait en sorte que nos chemins se recroisent n’avait pas dit son dernier mot et nous a joué un tour. L’année suivante, c’est cette petite blonde qui a déménagé. Faut croire qu’on n’était pas dues!
Lecteur, tu ne me croiras pas. Le monde est petit et la vie fait parfois bien les choses, comme on dit, puisque lors de mon entrée au secondaire, la blonde en question se trouvait assise dans ma classe. Tout juste à côté de moi. Et c’est à coups de regards lancés à travers la pièce qu’on a fini par se reconnaître et se retrouver. Crois-le ou non, à partir de ce moment-là, la vie a presque arrêté de nous mettre des bâtons dans les roues et de vouloir nous séparer. Ce fut la continuité d’une belle histoire d’amitié qui n’avait jamais terminé.
Évidemment, comme dans chaque histoire, je ne te cacherai pas qu’il y a eu des hauts et des bas; des périodes plus difficiles. Mais c’est ensemble que nous avons réussi à passer au travers et à devenir plus proches que jamais.
Que ce soit lors de nos années de cégep qui n’ont pas été de tout repos (nous avons pratiqué la relation à distance – t’sais, 448 km nous séparaient, mais elle a tout de même fait ces 448 km pour venir me voir) ou quand je suis entrée à l’université et qu’elle a préféré prendre la route du marché du travail – la vraie vie d’adultes, dans le fond -, nous avons réussi à rester soudées avec brio! Certes, il fut un temps où concilier vie d’étudiante et vie professionnelle était particulièrement difficile. Mais voilà qu’aujourd’hui, je termine l’université. J’intègre, moi aussi, tranquillement le monde des grands et va savoir pourquoi, autant c’était compliqué quand j’étais aux études, autant ça reste difficile de se garder tissées serrées encore aujourd’hui. Et ce, pour toutes sortes de raisons. Mais il reste que…
Il reste que cette blonde est la femme de ma vie. Écoute, on s’est marié dans un camping avec des bagues en bonbon, c’est du sérieux! Il reste que cette blonde écoute tous les films de Disney avec moi et chantent toutes les chansons à tue-tête. Il reste que cette blonde me permet d’arriver chez elle n’importe quand, pour manger de la crème glacée parce que ça ne va pas bien… Il reste que cette blonde, ce sera la marraine de mon enfant. Et oui, cette blonde sera ma demoiselle d’honneur et moi la sienne. Je serai d’ailleurs probablement son organisatrice aussi, parce qu’il faut bien qu’une amie en communication serve à quelque chose!
Elle me dit ce que je dois entendre, même si je ne veux pas l’entendre… Elle me comprend. Elle me connait par coeur. Elle sait trouver les bons mots. Cette blonde, c’est ma meilleure amie. Cette blonde, c’est la femme de ma vie.
Je sais que peu importe ce que la vie nous réservera, elle trouvera toujours un moyen de nous réunir. Parce que cette blonde et moi, on est faites l’une pour l’autre. Et comme le dicton le dit : « Chaque blonde a besoin de sa brunette et chaque brunette a besoin d’une blonde ».
Maryanne, sache que je serai toujours là pour toi! Tu sais que je ne suis pas très douée dans les déclarations, mais je t’aime. Comme ce cher Josh Ramsay le chante si bien : « I could be your perfect disaster, you could be my ever after ».