Moi et des mots, tout simplement
5 mars 2017
Il y a longtemps que l’idée me trottait dans la tête. Très, voire trop, longtemps. Aujourd’hui, je pense à moi. Je m’offre un cadeau pour mes 21 ans, parce que « j’ai été sage », comme dirais ma mère en se versant une coupe de vin. Aujourd’hui, je me lance dans un monde qui ne m’est ni inconnu, ni familier.
Certes, mes compétences en informatique restent limitées. Je parle français, anglais et baragouine de l’espagnol. Mais pas du HTML ou je ne sais quelle autre langue dont le nom ne se résume qu’à des consonnes alignées. Par contre, je tiens un crayon depuis que j’ai soufflé mes 3 ans; j’ai prêté ma plume à plusieurs, durant mes deux ans à la pige; j’étudie en communication… Disons qu’il y a des signes avant-courreurs! Je ne pense pas vous vendre un punch en vous disant que créer mon propre blogue est, depuis longtemps, au sommet de ma « bucket list ». J’avais tout simplement l’envie soudaine de renouer avec ma passion des mots, que j’ai souvent abandonnée, voire trompée. Et voilà qu’est née cette page (très modeste)!
Quand j’étais petite, j’avais tendance à réaménager le salon de mes parents. Les coussins devenaient alors les murs d’une forteresse où rien ne pouvait m’atteindre. Je m’y sentais en sécurité face à toute la misère du monde. Une frontière vers l’univers imaginaire que je m’étais construit de toutes pièces. Cette page, c’est un peu comme ma forteresse. J’avais envie d’un endroit à moi, où je pourrais parler de tout et de rien, sans tabou. Parce que rien ne m’énerve plus que la culture du tabou. Le monde n’est pas une belle mosaïque uniforme. C’est plutôt le fruit d’une oeuvre collective et spontanée où chacun a sa propre forme, sa propre couleur et sa propre texture.
Donc, je me suis lancée à bras ouverts dans l’idée d’ouvrir un blogue pour autant de raisons que j’ai de pensées dans la tête… c’est-à-dire beaucoup! J’ai eu l’envie soudaine de renouer avec ma passion des mots, que j’ai souvent abandonnée, voire trompée, et je me suis dit qu’il n’y avait rien de mieux comme thérapie qu’un blogue où je m’imposerais de publier du contenu unique et de partager des coups de coeur ou des coups de blues.
En écrivant ici, j’ai le mince espoir de constater que je n’écris pas dans le vide. Que je retrouve un sentiment d’accomplissement. Le sentiment d’écrire ce que je veux, quand je veux, et ce, pour moi autant que pour vous.
Moi et des mots, tout simplement.
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